Valider collectivement les notes sectorielles de position et déterminer la stratégie générale à déployer dans le cadre de la campagne d’interpellation, c’est le but du laboratoire organisé par la Maison de la Société Civile – MDSC – qui a réuni une quarantaine de parties prenantes du 04 au 06 avril 2023.
Dans ses propos introductifs, le représentant de la Coopération Suisse, M. Florian BRANDLI, a rappelé à l’assistance ce qu’il convient de comprendre par cet atelier de la MDSC dénommé laboratoire d’interpellation. « Je crois comprendre par ce terme de laboratoire qu’il va s’agir d’imaginer et de tester des idées et solutions, pour la campagne d’interpellation qui sera mise en œuvre par la Maison de la Société Civile. Mais il me semble alors que la notion de laboratoire accompagnera toute la campagne. Cet atelier d’aujourd’hui annonce une campagne, qui est un laboratoire en soi. (…) Vous allez aussi tâtonner, expérimenter des mécanismes de plaidoyer et d’interpellation. Vous avez le droit à l’erreur, mais vous devez gérer avec une extrême précaution la campagne d’interpellation que vous lancez », a indiqué M. Florian BRANDLI, Chef Gouvernance/Coopération Internationale Suisse.

Le chef de mission de l’UGP du Programme Redevabilité, M. Henri VALOT, a pour sa part attiré l’attention du public sur les trois éléments de la rhétorique développée par Aristote. Ethos (éthique) , Logos (verbe), Pathos (émotions, sentiments), ce sont les éléments dont les participants ont été invités à tenir compte pour formuler des discours/ messages cohérents à même de susciter des émotions pour réussir cette campagne d’interpellation. Parlant toujours des ingrédients pour la réussite de la campagne d’interpellation le représentant de la Coopération Suisse, M. Florian BRANDLI, a prodigué aussi quelques conseils.
« Quelques conseils enfin de ma part lorsqu’on « mène campagne » :
Il ne faut pas nécessairement opposer « interpellation » et « collaboration ».
- Nos partenaires collaborent avec les porteurs de responsabilités mais ceci ne signifie pas qu’ils ne peuvent plus interpeller ! Cette interpellation est bien souvent nécessaire, pour rappeler régulièrement aux porteurs de responsabilités leurs responsabilités…
- Dans un contexte de collaboration, l’interpellation pour être efficace exige au minimum :
- Etablir des contacts personnalisés avec les autorités avant l’activité ;
- Leur présenter en détail le contenu de l’activité et les points qui leur seront présentés (les autorités peuvent très bien accepter la critique ou le rappel de leurs obligations mais elles détestent l’effet de surprise) ;
- Il faut savoir respecter le temps réduit dont dispose ces autorités ;
- Et surtout bien évidemment ne jamais personnaliser les choses, vous risqueriez d’être accusé de diffamation, … ».
Par ailleurs, il est à noter que plusieurs activités ont été menées en prélude à ce laboratoire. Il s’agit des ateliers thématiques de préparation et d’identification des axes d’interpellation, de l’atelier de production de contenu en passant par l’élaboration de notes de positions, les séances de concertations (travaux en groupe restreint par secteurs : santé, eau, éducation, état civil) et le pré-laboratoire. Le cadre de résultats du Programme Redevabilité, en sa phase 2, propose, au titre de l’output 2.4 : « un plan de campagne/plaidoyer mobilisant les alliés et partenaires est mise en œuvre, suivi et évalué ». Dans ce cadre, la campagne d’interpellation pour l’amélioration des services sociaux de base est une composante du projet Trait d’Union mis en œuvre par la Maison de la Société Civile – MDSC – et financé par le Programme Redevabilité.